Je m’appelle Laure. J’ai grandi dans une famille chrétienne. A la maison, ma sœur et moi avons été éduquées dans la foi chrétienne. A l’église, j’assistais au culte des enfants. Je trouvais ces moments de partage tellement merveilleux que je souhaitais que l’école soit le week-end et que le week-end soit la semaine.

A l’âge de six ans et demi, mon père est emporté par un cancer. Je continuais à aller à l’église et à suivre le culte des enfants. Suite à la conversion de ma sœur, j’ai aussi donné ma vie à Dieu. J’avais sept ans. A cause de la mort de mon père, je commençais à n’avoir plus goût à la vie, et un blocage c’est créé envers l’école, et mon niveau scolaire avait radicalement chuté. A l’adolescence, je ne voulais plus entendre parler de Dieu, je ne voulais plus qu’on prie pour moi, mais j’aimais être avec les jeunes de l’église. Je m’enfonçais dans une violence et une rage que je n’exprimais pas verbalement, mais qui étaient visible à travers les chansons que j’écoutais : Pop-Rock, Métal. J’ai dû entamer une thérapie pour aller mieux. Ça m’a fait du bien puisque mon entourage scolaire et familial a remarqué un changement.

Quelques années passent, ma colère envers Dieu s’évapore peu à peu. Je vais un peu mieux mais le blocage scolaire est toujours là. Je devais repasser mon bac une deuxième fois puisque la première fut un échec… J’avais arrêté ma thérapie depuis quelque temps.
Avec l’aide de Dieu, j’ai entamé une nouvelle thérapie, afin de me libérer du blocage et de la souffrance qui était encore là. Pendant tout le temps de cette thérapie, j’étais soutenue par les prières du groupe de quartier. Le Seigneur a permis que j’aie une bonne thérapeute, et a permis aussi que je me libère au fil des séances. Et grâce au Seigneur, j’ai pu mieux réviser et obtenir mon bac. Mais durant toutes ces périodes, et jusqu’à maintenant, ma mère et ma sœur étaient là, m’entourant de leurs conseils, de leur amour et priant toujours pour moi. Même si je refusais de communiquer avec ma mère, je savais que je pouvais compter sur elle et me confier à elle. Je savais aussi que l’église continuait à prier pour moi.

Après le bac, je ne savais pas ce que je voulais faire comme métier. Ma mère m’avait proposé de travailler en tant remplaçante de gardienne d’école, histoire de gagner un peu d’argent et de ne pas rester à la maison à ne rien faire. Elle m’a aussi parlé du métier d’animatrice, que j’ai refusé, car je n’aimais pas les enfants mais sans savoir pourquoi. Mais avec le temps, le Seigneur a changé mon cœur. Puis quelques temps après, un emploi d’animatrice m’a été proposé par la responsable d’animation, et j’ai accepté. Le Seigneur fait bien les choses. Parallèlement à l’animation, j’ai commencé une remise à niveau pour ensuite faire une licence de Biologie. Ce fut un échec à cause de mon manque de sérieux. J’étais triste et déprimée. Ma mère a compris que ce n’était pas juste une année non validée qui me déprimait.

Tard dans la nuit, alors que je ne dormais pas et que j’étais en pleurs, ma mère est venue me voir, et m’a demandé calmement s’il n’était pas temps d’arrêter de résister à Dieu et de revenir à Lui. Depuis quelque temps, le Seigneur m’appelait à revenir vers Lui. J’ai reconnu alors que j’avais besoin de Dieu, et que cette nuit-là (la nuit du 28 au 29 juin 2018) j’ai fait la paix avec Lui. J’ai reconnu que Jésus Christ était mon Sauveur et Seigneur et qu’il m’avait pardonnée mes péchés. Suite à cette conversion, le Seigneur m’a assagie et m’a apporté une paix intérieure. Le Seigneur m’apprend, alors que j’avais du mal auparavant, petit à petit à faire face aux critiques du monde, notamment dans le milieu du travail.

Depuis, j’ai cette volonté en moi d’obéir à Dieu. J’assiste au cours de discipulat avec d’autres frères et sœurs dans la foi. Je sais qu’il y a eu, et qu’il y aura encore, des hauts et des bas, mais grâce à Dieu je sais que je me relèverai et que je continuerai d’avancer. Je tiens encore à remercier l’église pour son soutien dans la prière même quand je m’étais éloignée de Dieu. Merci au groupe de jeunes et au groupe de quartier qui m’ont accompagnée tout au long de ces années difficiles. Mais surtout, merci à notre Seigneur qui à travers vos prières et votre présence a permis je sois là devant vous pour rendre témoignage de sa bonté et de sa patience envers moi.